Dans cet article, nous visons à vous présenter un aperçu rapide et facilement assimilable des principales tendances et évolutions d’un secteur choisi des industries de transformation, dans l’une des régions que nous couvrons. Pour plus de renseignements sur les secteurs que nous couvrons, cliquer ici.
Dans notre précédent article faisant le point sur ces industries, nous avions déclaré ne pas avoir encore perçu comment la décision du R-U de quitter l’Union européenne impacterait les investissements en capital du secteur agroalimentaire britannique. À ce moment-là, rien de concret n’avait vraiment changé et, tandis que cela vaut encore, les sociétés ont maintenant eu le temps d’évaluer la situation. Elles ont donc commencé à adapter leurs programmes d’investissement dans le contexte des futures conséquences probables du référendum.
Nous avions constaté l’approche « attentiste » des organisations, qui était liée à l’incertitude entourant la nature des futures relations du R-U avec l’Europe. Ce tableau s’éclaircit maintenant légèrement.
Les retours de nos échanges avec des acteurs clés du secteur, couplés aux statistiques issues de notre base de données de projets, ont indiqué un lent démarrage de 2017. Le premier trimestre révélait une réduction des niveaux d’investissement des projets planifiés, ainsi que l’évaluation ou l’ajustement de nombreux programmes, à cause de l’avenir incertain des climats politique et économique.
Les fluctuations des devises ont eu une incidence sur les coûts des matériaux et des produits de base, se traduisant pour les fabricants de produits alimentaires par l’adaptation et la réévaluation de leurs budgets de capex. Cet effet est visible dans nos statistiques de projets, une plus grande proportion de ceux-ci étant placés en attente ou remis en question par rapport à la même période de 2016.
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Les décisions de fusions et d’acquisitions étaient elles aussi ralenties au début de l’année, bien que maintenant susceptibles de s’accélérer au cours de 2018.
En voici quelques exemples :
Alors que nous avançons dans 2017, un schéma en dents de scie se profile, à la fois au niveau de la confiance et de l’activité. Au moment de la rédaction de cet article les perspectives s’améliorent, et il apparaît que le début mouvementé de 2017 se trouve désormais dépassé au profit d’un 2018 plus optimiste. Cela devrait réjouir les fournisseurs de biens d’équipements et de services, car les décisions financières commencent à ouvrir à nouveau la voie de l’approbation d’investissements.
L’augmentation du « national living wage » (salaire de subsistance), qui sera à son maximum en 2020, constitue un enjeu préoccupant pour le secteur des denrées alimentaires et des boissons. Nous constatons que des programmes traitant cette question sont inscrits noir sur blanc à l’ordre du jour des investissements. De nombreux producteurs envisagent automatisation et rationalisation pour atténuer la future augmentation des coûts salariaux, ainsi que pour se protéger de la pénurie de main d’œuvre anticipée, exacerbée par le Brexit. Beaucoup d’études d’impact sont en cours, et des organisations comme Tulip s’emploient déjà à redistribuer leur main d’œuvre autour du R-U afin de mieux répondre à la demande.
Brexit lui-même a été cité dans quelques cas comme raison principale de l’annulation ou de la mise en attente de projets, bien que des commentaires d’acteurs majeurs du secteur indiquent plutôt comme souci dominant l’incertitude concernant l’accord final du R-U avec l’UE.
Brexit lui-même a été cité dans quelques cas comme raison principale de l’annulation ou de la mise en attente de projets, bien que des commentaires d’acteurs majeurs du secteur indiquent plutôt comme souci dominant l’incertitude concernant l’accord final du R-U avec l’UE.
Les gros détaillants alimentaires évaluent leurs chaînes logistiques actuelles et futures précédant et suivant Brexit à cause de la hausse des coûts, ce qui a retardé certains projets.
Le flux de mise en œuvre de projets pour 2018 se présente de façon beaucoup plus positive, mais les premiers signes montrent que cela pourrait entraîner des problèmes de capacité chez les sous-traitants, à cause de la multiplicité de projets progressant suivant un calendrier similaire.
Les sociétés d’ingénierie de moyenne et grande taille observent un niveau croissant d’appels d’offres, certaines d’entre elles devant même être plus sélectives quant aux types de projets à entreprendre. Un grand nombre de propositions ont été formulées aux 2e et 3e trimestres 2017, mais des retards dans l’approbation des projets ont généré une multitude de changements au niveau des calendriers.
Le flux de projets inclut encore des investissements de haute valeur, qu’accompagnent de nombreux travaux d’ingénierie et de conception préliminaires. Sous-traitants et fournisseurs d’équipement semblent cependant avoir trouvé que 2017 avait été mitigé sous l’impact de la lenteur d’approbation et du manque de mises en œuvre des capex. Les approbations qui se sont accélérées aux 3e et 4e trimestres rendent les perspectives 2018 nettement meilleures pour ces sociétés.
Alors que les fabricants cherchent à réduire leurs frais généraux, rationalisations et consolidations revêtent un caractère prioritaire. Les délocalisations ont repris elles aussi. Des acteurs majeurs comme Unilever et Britvic remettent en question l’implantation de leur siège social et de leur production, Unilever envisageant par exemple d’établir une présence aux Pays-Bas. Nestlé explore des possibilités en Pologne, ce qui entraînerait des pertes d’emplois au R-U si la production de Blue Riband était délocalisée.
Greencore cherche à transférer sa production située actuellement à Evercreech. Diageo s’intéresse à l’Italie et aux États-Unis pour y installer de nouvelles bases potentielles de production. Bernard Matthews a arrêté sa production de poulet dans le but de rationaliser ailleurs sa production.
La distillation, et celle du gin en particulier, reste un secteur vigoureux. La brasserie et la microbrasserie indiquent elles aussi un dynamisme de l’investissement en 2018.
Dans le secteur des denrées alimentaires et des boissons, l’automatisation est perçue comme un domaine majeur d’opportunités à cause des questions de main d’œuvre et de l’effort conscient de réduction des frais généraux. Les plats à emporter représentent un marché potentiel de 6,1 Md de GBP sur les 5 années à venir et nous constatons que de nombreux programmes apparaissent dans le flux d’affaires pour capitaliser sur cette demande croissante. Les denrées dites « sans » se maintiennent bien, les changements de législation ayant conféré aux options sans sucre ou à faible teneur en sucre une nouvelle actualité. Un autre domaine de croissance résultant de changements législatifs concerne les déchets d’emballage et la performance environnementale.
Voici certains des plus gros projets d’investissements en capital prévus dans le secteur des denrées alimentaires et des boissons, que suit Protel (données tirées de notre moteur de recherche MyProtel, détails complets accessibles à nos abonnés) :
• Cargill – 50 millions de livres
• Quorn – 178 millions de livres
• Mondelez – 52 millions de livres
• Bakkavor – 50 millions de livres
• Kerry Foods – 57 millions de livres
• Diageo – 35 millions de livres
• Nestlé – 98 millions de livres
• AB Mauri – 26 millions de livres
• Princes Foods – 143 millions de livres
Pour plus d’informations sur les organisations, projets ou tendances couverts, y compris des informations essentielles pour cibler des projets spécifiques, merci de bien vouloir nous contacter.