Perspectives 2018 de l’industrie chimique du Royaume-Uni

Dans cet article, nous visons à vous présenter un aperçu rapide et facilement assimilable des principales tendances et évolutions d’un secteur choisi des principales industries de transformation, dans l’une des régions que nous couvrons. Pour plus de renseignements sur les secteurs que nous couvrons, consultez www.protelprojets.fr

Aperçu actuel de l’industrie chimique britannique

• Les industries chimiques et pharmaceutiques contribuent chaque année 14,4 Mds de GBP de valeur ajoutée à l’économie du R-U, et représentent un chiffre d’affaires annuel total de plus de 40 Mds de GBP. Cela correspond à environ 10 % de la valeur ajoutée par l’ensemble de l’industrie manufacturière britannique.

• La production chimique contribue annuellement 9 Mds de GBP de valeur ajoutée brute

• Le secteur chimique et pharmaceutique au sens large (production plus distribution) est le premier exportateur de biens manufacturés, totalisant près de 50 Mds de GBP annuels en exportations.

• 63 % des sociétés sont présentes à l’exportation
(Source – The Chemical Industries Association, l’Association britannique des industries chimiques)
Dans notre article précédent sur les perspectives de ce secteur, nous avions signalé que les incertitudes commençaient à affecter les intentions d’investissement de l’industrie chimique du R-U. À l’issue du résultat du référendum sur le Brexit, l’industrie montrait un sentiment mitigé. Il semble qu’une année plus tard, relativement peu a changé.

Parmi les chefs de file de l’industrie, il est clair que tandis que le secteur cherche à garantir sa compétitivité et sa viabilité globales dans le R-U de l’après Brexit, beaucoup ont désormais commencé à adopter un état d’esprit de maintien du statu quo, qui permet aux plans de dépenses en capital à reprendre à nouveau leur progression.

Défis de cette industrie

Globalement, les perspectives se sont améliorées depuis notre dernier article sur l’industrie chimique. Une forte croissance de la production de 3,4 % ces derniers 12 mois a démontré le maintien de la demande pour l’industrie chimique britannique, ce qui est de bon augure pour 2018.

Les niveaux de ventes et d’exportations ont progressé, quoique modestement ; il devrait en aller de même en 2018, avec la possibilité d’un léger ralentissement. Selon les sondages, 60 % des chefs de file de l’industrie prévoyaient que leurs marges resteraient les mêmes et que la demande connaîtrait une croissance modérée.

Brexit reste bien entendu l’un des plus gros challenges auxquels l’industrie chimique britannique doit faire face. Néanmoins, nous constatons son impact plus sur les plans d’investissement en capital que sur les niveaux de production, et les perspectives globales de l’industrie pour 2018 restent relativement vigoureuses. Au cours de l’année 2017, les plans de capex à grande échelle ont ralenti, l’attention se portant plutôt sur la R&D et des améliorations visant à préserver l’avantage compétitif du R-U au niveau de la production chimique.

La cause de la révision de ces plans résulte de trois domaines d’inquiétude pour l’industrie chimique britannique :

1) Libre-échange – comme elles représentent une large section de l’économie du R-U, les sociétés sont désireuses de préserver la fluidité des échanges avec le plus gros destinataire de ses exportations

2) Cohérence réglementaire – pour pouvoir assurer le maintien de sa compétitivité mondiale et de ses normes élevées, l’industrie chimique du R-U a besoin d’être alignée avec le marché dans l’ensemble de la planète

3) Accès aux ressources humaines – une grande préoccupation, due à la dépendance de l’industrie chimique britannique envers une main d’œuvre internationale mobile et hautement qualifiée

Notre perception

Malgré le ralentissement de certains investissements en capital, certains domaines font effectivement l’objet de capex. En plus d’investissements en capital dirigés vers de nouvelles lignes, des expansions de processus et des délocalisations, d’autres domaines attirent des dépenses significatives de capex et d’opex.

Rajeunissement des usines

Alors que les équipements de traitement installés dans la dernière partie du 20e siècle atteignent ou se rapprochent de la fin de leur durée de vie nominale, d’importants niveaux d’investissements continuent d’être engagés dans le prolongement de la durée de vie utile de certaines de ces installations. Il existe des programmes d’investissements en cours pour prolonger la vie nominale d’une durée allant dans certains cas jusqu’à 30 ans, qui offrent des opportunités notables pour les sous-traitants et les fournisseurs. Protel a rendu compte de ces types de projets couvrant des sociétés telles que Shell, BP, INEOS et SABIC (détails complets accessibles aux abonnés).

Investissements étrangers

Les « Local Enterprise Partnerships » (Partenariats locaux des entreprises) et organisations similaires encouragent activement les investissements étrangers et offrent des incitatifs pour l’industrie manufacturière. En voici quelques exemples :

• The Northern Powerhouse Chemicals and Process Consortium – Une organisation dérivée de l’initiative Northern Powerhouse, pilotée par la Tees Valley Combined Authority.

• Tees Valley Redevelopment – Un masterplan à grande échelle récemment annoncé par la South Tees Development Corporation (STDC). L’ancien site de ICI à Wilton abrite déjà de grands noms – SABIC, Huntsman, Lotte, Lucite et d’autres. Sembcorp offre des parcelles viabilisées aux industries entrantes et est en train de planifier une nouvelle centrale électrique. Tourian Renewables, Sirius Minerals et Peak Resources se sont récemment engagées envers la région.

• Yorkshire Energy Park – Un projet de plus de 200 Mio conçu pour attirer des entreprises, en particulier des organismes de formation et de recherche. Ce parc bénéficiera d’installations d’énergie renouvelable.

• North West – possède des industries de raffinage et chimique établies. Manchester attire des investissements en recherche, fabrication de pointe, biotech parmi d’autres. Présence de l’industrie du graphène. Mersey Gateway relie Runcorn et Widnes et fait partie d’un investissement significatif en infrastructure. Investissement considérable dans la région, en provenance des États-Unis.

Maintenance, réparation, arrêt et délais d’exécution

Ces projets ont de la valeur et présentent des opportunités pour les fournisseurs, tandis que les plus grands sites mobilisent un nombre important de ressources humaines pour compléter les programmes dans des délais stricts. Un intérêt particulier existe pour celles des organisations qui sont spécialisées dans les délais d’exécution rapides ou qui offrent des services allant dans ce sens.

Ce que nous couvrons :

Chez Protel, nous communiquons actuellement sur environ 255 projets chimiques actifs avec une valeur potentielle d’investissement de 7,8 Mds de GBP.

Voici certains des plus gros projets d’investissements en capital prévus dans le secteur de la transformation chimique, que suit Protel (données tirées de notre moteur de recherche MyProtel, détails complets accessibles à nos abonnés) :

• INEOS Olefins & Polymers Europe – Améliorations du processus et des infrastructures – 350 Mio de GBP
• Sabic Petrochemicals Ltd – Conversion du craqueur – Phase 2 – 250 Mio de GBP
• Essar Oil Stanlow Ltd – Programme d’amélioration et de maintenance – 100 Mio de GBP
• ExxonMobil Chemical Ltd – Programme d’amélioration et de maintenance – 120 Mio de GBP

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